Washington DC

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samedi 26 avril 2014

OBX en Caroline du Nord

Minuit. La maison tremble, bouge, gîte comme un navire en pleine mer. Les rafales de vent sont de plus en plus violentes. Les vagues se fracassent avec force sur le rivage. Les éléments se déchaînent… C’est la tempête ! Et nous nous trouvons sur une île qui me semble en ce moment bien fragile. Toute étirée en longueur, elle ne fait pas 300 mètres de large à la hauteur de la maison que nous occupons.  Une maigre barrière de dunes nous sépare de la plage mangée par les vagues. Etait-ce vraiment une bonne idée de passer une semaine à Hatteras dans les Outer Banks ? 

J’entends encore un enfant nous dire avant d’aller se coucher “I guess you guys are too lazy to evacuate !”

La météo annonçait "Coastal flood, gale, heavy rain, and thunderstorm". Un beau programme de tempête. Une fois de plus la nature nous a brusqués. Nous gardons un souvenir très vif des deux ouragans que nous avons vécus à New York et nous ne sommes pas très à l’aise.  Fallait-il quitter les lieux ? Avons-nous compris correctement l'avis transmis par la météo? De toute façon, à l’heure qu’il est, LA route vers le nord est inondée. Il n’y a plus qu’à patienter et à espérer que la maison construite sur pilotis résiste à l’assaut du vent.  Ce n’est  la première tempête qu’elle connaît, ni la dernière certainement…  La nature nous rappelle qu'elle est imprévisible et reste la plus forte.


Si j’écris ces lignes, c’est que la maison a bien tenu et que nous avons survécu. Ouf ! Le matin nous a trouvés légers et contents ...
Le temps ne s’est pas remis au grand bleu, les températures ont chuté.  La pluie s’est arrêtée, le vent a continué à souffler suffisamment pour rendre ardues les promenades sur la plage.


La nature est l’attrait puissant de l’île d’Hatteras : dauphins, cormorans, petits échassiers se relaient pour capter notre attention sur les plages immenses. Les maisons de vacances toutes en bois sont homogènes et burinées par le climat. Aucune chaîne commerciale ne vient enlaidir le village de pancartes publicitaires aux couleurs criardes. Il n'y a qu'une ou deux possibilités de ravitaillement de base. Quelques familles, des enragés de la pêche à la ligne, se croisent sur la plage. Peu de trafic et peu de bruit. Un poissonnier nous vend les produits ultra-frais du jour : un régal!

Le phare d'Hatteras
“Y a vraiment rien à faire ici” nous répètent les adolescents que nous avons emmenés avec nous. C’est vrai ! Rien de compliqué, que des choses simples dans ce bout du monde fantastique. Et c’est ça dont nous avons besoin pour recharger nos batteries.



Nous allons voir le phare d’Hatteras et celui d’Ocracoke après avoir franchi par le ferry le passage vers l’île suivante  au sud.
Le phare d'Ocracoke
Le regard régénéré par la vue répétée de la mer et l’esprit aéré par le grand vent, nous remontons sans histoire vers la capitale fédérale pour trouver le printemps installé dans son habit neuf.

Le Ferry au port d'Hatteras

Anne

NB : OBX pour Outer Banks, pas pour Obélix !

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