Washington DC

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vendredi 27 juin 2014

Bishop's Garden


Bienvenue dans les jardins de l'évêque... La copie en calcaire de l'Indiana d'une arche normande du XIIème siècle nous accueille dans un écrin de verdure.  L'original, en calcaire de Caen, a trop souffert du climat excessif du nouveau continent.




Décidément,  mes éventuels lecteurs vont penser que je passe beaucoup de temps autour de la cathédrale... Ce n'est pas faux !  Hier, après une visite au pater familias dont il fallait quand même montrer le lieu de travail aux enfants avant de partir vers l'Europe pour quelques semaines, nous avons pique-niqué dans les jardins de l'évêque. Encore un endroit charmant ! C'est-à-dire à taille humaine, et avec des formes non rectilignes. Des mûrets de pierres burinées par les intempéries et mangées par le lierre, une croix celtique ancienne, des fonts baptismaux caroloringiens, des chemins qui font des tours et des détours, donnent un cachet particulier à ce jardin situé en contrebas de la cathédrale nationale. Les plantes croissent avec exubérance grâce au climat chaud et humide. 


Un portique à l'ancienne, lieu de passage d'une ambiance vers une autre. Les dalles usées laissent croire qu'elles sont pluri-centenaires. Des cèdres colossaux apportent ombre et majesté. Le regard se porte vers les buis vert foncé et odorants sous le soleil.



La fontaine Sainte Catherine d'Alexandrie, rafraîchissante et vivante grâce aux poissons rouges qui l'animent et aux plantes qui y prospèrent.  On ne se lasse pas de l'observer et d'écouter l'eau qui coule paisiblement.


On aperçoit de loin le jardin des herbes médicinales tel qu'on en trouvait dans les abbayes au moyen-âge. Les chemins invitent à se promener tranquillement, les bancs à faire une pause méditative ... puis à reprendre la marche tranquille.


En mai, les iris étaient à la fête, moi aussi,  car je les adore ! Je saisis l'occasion de cet article pour les montrer alors qu'ils ne sont plus qu'un souvenir coloré sur quelques pixels et dans ma mémoire enchantée !

Anne

jeudi 19 juin 2014

Magnolia




Depuis notre arrivée dans la "Washington DC metro area",  j'observe la végétation avec intérêt et
curiosité.   Dans les jardins des quartiers environnants, dans les parcs, les arbres sont différents de ceux que nous avons connus à New York et plus au nord, à Ottawa.  




L'un d'eux m'intrigue particulièrement. De forme allongée, cet arbre a de longues feuilles vert foncé, brillantes et presque grasses.  Je n'en ai jamais vu de semblable.  En automne, ma curiosité se renforce : l'arbre ne change pas de couleur. En hiver, ma surprise est totale, l'arbre garde toutes ses feuilles. Sous la neige cela donne un spectacle étonnant : tout couvert de feuilles et de neige.  Sur la photo ci-contre, prise dans notre quartier l'hiver dernier, la neige  a déjà fondu. Mais quel vert insolent sur le fond blanc éclatant !














Nous nous étions promis de revoir les jardins de Dumbarton Oaks au printemps.

Outre le plaisir de se promener dans les terrasses fleuries, de revoir le jardin de roses, de sentir l'odeur des buis au soleil, j'y retrouve ce fameux arbre. Cette fois, il nous offre de grosses fleurs blanches magnifiques ! 

Le soir même, Myriam, qui vit de longue date aux Etats-Unis, me donne la clé de ce qui m'était devenu un mystère. "C'est un magnolia, ton arbre". "Ah vraiment ?".  Quelques recherches sur internet plus loin, je découvre que le magnolia grandiflora est caractéristique du sud. Il perd et garde ses feuilles 365 jours par an.  Quand on rencontre ce type de magnolia, on est sûr d'être dans le sud ! C'est aussi l'emblème de l'Etat du Mississipi dont il adorne les quarters.  


Pour moi, jusqu'à présent,  un magnolia se caractérisait par ses fleurs délicates, roses ou blanches, qui se fanent à la première pluie, brunissent, tombent rapidement et restent au sol plus longtemps que sur les branches. J'en retenais une impression de fragilité qui n'a rien à voir avec cet arbre-ci qui reste vert en toutes saisons et qui fleurit avec une vigueur peu commune.

"Des magnolias par centaines
Des magnolias comme autrefois
Je ne sais plus comment faire
Les magnolias sont toujours là..."   

Magnolias for ever ! Déjà en 1978,  Claude François le chantait avec un entrain nostalgique.

 "Quod severis metes"
Pour moi, ce sera "Dumbarton for ever".  Au risque de me répéter,  le lieu est paisible et charmant et j'ai l'intention d'y revenir encore.

Anne